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lyonnais, ou sont de langue courante et de bon français, — comme si la langue de notre Littré n’était pas du français le plus savoureux ! — ou même souvent d’origine et d’usage étrangers à notre bonne ville.

Nul doute qu’il n’ait raison.

Quoique ça, nous n’avons pas voulu porter un sacrilège sécateur dans l’œuvre de Puitspelu, pensant qu’en somme tout bon Lyonnais reconnaîtra les siens.

Nous avons donc seulement : remis en leur due place les mots qui constituaient les suppléments de la première édition ; puis ajouté ceux qui y avaient été omis ; puis enfin — timidement — introduit quelques acceptions non signalées.

Cette besogne, c’est ce brave J.-M. Mathevet qui l’avait entreprise. La mort est venue l’interrompre presque au début de sa tâche. Nous l’avons achevée tant mal que bien.

Hélas ! la mort a largement fauché dans les rangs de l’Académie !

Des fondateurs qui rédigèrent et signèrent ses impérissables statuts, mort, Pétrus Violette ; mort, Nizier du Puitspelu ; mort, Joannès Mollasson ; mort, Athanase Duroquet ; mort le fils Ugin. Ne subsistent que Glaudius Canard, Mami Duplateau, et le secrétaire, dont c’est la fonction, puisqu’il est perpétuel.

N’empêche que, comme dit Duplateau, c’était tout de bon monde, et nous ne pouvions faillir à les saluer de notre souvenir affectueux et mélancolique dans la nouvelle manifestation d’une vitalité qu’ils firent naître et joyeusement entretinrent.

Nos collègues plus jeunes nous ont aidé aussi de leur concours éclairé ; que leur mérite anonyme soit lié à celui de leurs anciens dans la reconnaissance de nos concitoyens,

De laquelle nous ne saurions douter.

Lyon, 15 décembre 1903.