Page:Le Goffic - Poésies complètes, 1922.djvu/280

Cette page a été validée par deux contributeurs.



LE MANOIR


Mon cœur est un manoir croulant et solitaire,
Un vieux manoir perdu de l’antique Occident.
Entre qui veut ! Le vent, la brume et le mystère
Par ses corridors vont rôdant.

Ils sont chez eux dans ce vieux cœur mélancolique,
Haut et profond et tout tapissé de regrets.
Dans l’ombre, pour ne pas heurter quelque relique,
Leurs pas se font lents et discrets.