Page:Le Goffic - Poésies complètes, 1922.djvu/129

Cette page a été validée par deux contributeurs.


COUCHANT MYSTIQUE


À Jean Ajalbert.


 
On entendait chanter d’invisibles psallettes.
La mer montait. Des feux luisaient sur les coteaux.
À l’horizon, baigné de vapeurs violettes,
Le soir d’automne ouvrait ses yeux sacerdotaux.

Et raidis par l’extase à l’avant des bateaux,
Lougres au vol oblique et fines goélettes,
Les hommes d’Enez-Veur regardaient sur Men-Thos
Flamboyer dans le ciel d’étranges bandelettes.