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le Sud. Mais la mélancolie de l’heure submergeait en moi tout courage ou m’en laissait juste assez pour tendre une moitié d’oreille aux histoires de guerre et de reportage de l’intarissable Péricard, correspondant de l’Havas et globe-trotter de la grande race, qui a fait une étude comparative des divers genres de trucidation en usage par le monde, qui vit pendre douze hommes chez les Bulgares, en empaler trois chez les Mandchous, en fusiller six sur le front, en guillotiner deux dans le civil et qui, tout pesé, donne la préférence à la pendaison. Un autre de nos compagnons, chaussé, guêtre, sanglé de cuir fauve comme pour la chasse au lion, M. Sarrien, fils de l’ancien président du Conseil, évoqua ses souvenirs d’inspecteur des convois de forçats en partance pour « la