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aiguë pour les autres. Rappelez-vous Isabelle Eberhardt courant de zaouias en caravansérails, Dinet et son orientalisme sensuel, et comparez avec Gaston de Sonis, le Père de Foucauld ou ce cénobite anonyme cité par Henri Brémond, dans ses Divertissements devant l’Arche : « Ô désert, je pourrais t’appeler le temple sans limites où Dieu réside et se rend visible à ses saints !» Il ne dit pas « l’unique temple », mais il le pense, et que la majesté divine ne peut s’accommoder sur terre que de ces régions abstraites, de ce décor presque métaphysique. Dans la Bible, c’est toujours au désert que Dieu se manifeste. Et c’est au désert que Jésus lui-même se retire.

Mais c’est au désert aussi que l’Évangile le fait tenter par Satan.