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quelque margis indigène de spahis ou quelque garde-magasin possédait cette beauté sans rivale qui pilait le couscous en l’attendant !…

Il y a d’autres heures pour visiter la kasbah, ou plutôt le quartier qui l’enveloppe et qui en a pris le nom. Il y a surtout les heures de nuit, après le couvre-feu, quand la ville européenne commence à s’endormir et que s’éveille au-dessus d’elle, sur son épaule, au ronflement des tympanons, la grande bacchanale à ciel ouvert des tagarines, des négresses et des tirailleurs.

Cette kasbah-là, pas très différente des bas quartiers de Marseille et de Toulon, n’est qu’une Suburre des hauteurs. On peut y organiser — sous la conduite de guides avertis — des tournées de Yankees milliardaires et de milords splénétiques qui ont rem-