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Bogghar, en bordure des hauts plateaux algériens…

Bogghar, neuf cent six mètres d’altitude, dit le Guide Bleu, sur la rive gauche du Chéliff. — Ancienne redoute d’Abd-el-Kader. Aujourd’hui, station estivale très fréquentée.

Un gros village au demeurant, plus européen qu’arabe. Fromentin ne reconnaîtrait plus celle qu’en son temps on appelait la Porte du Désert, le Balcon du Sud. La seule chose qui n’ait pas changé dans le paysage, avec la toile de fond de l’Atlas, c’est le Chéliff, fleuve théorique (sauf l’hiver), encaissé entre des berges accores de vingt mètres de haut, des « à-pic » dénudés de falaises marneuses, et qui trouve le moyen de traverser le bled sans le mouiller. Pour l’apercevoir, il faut être devant ou dessus. J’imagine