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tion mutuelle qu’ils se portaient et le tour exquisement délicat que savait prendre cette affection.

Aïssi était marié, Aïssa célibataire. Et ils possédaient en commun un petit carré de terre arrosé par l’eau fraîche d’une seguia. Et, certaine nuit, le temps de la récolte venu, Aïssa, réfléchissant aux charges qui pesaient sur son frère marié, prit dans son tas et alla le porter au tas d’Aïssi. Mais Aïssi, de son côté, songeant que son frère célibataire était privé des joies de la famille et avait droit à une compensation, prit dans son tas et alla dans la même nuit le porter au tas d’Aïssa. Et, au lever du jour, les deux tas se retrouvèrent égaux.

Un arbre par aventure,

Un beau palmier, comme un panache vert, ainsi qu’il est dit dans le poème de