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ment ; il se considérait un peu comme un membre de leur ordre, détaché en enfant perdu vers les solitudes où ils n’avaient point encore accès ; il épousait surtout — étroitement — leur politique religieuse d’évangélisation par l’exemple.

C’est ce qu’a très bien fait ressortir le P. Joyeux dans une conférence récente où il montre Frère Charles s’inspirant du grand Lavigerie et ne voyant avec lui de salut pour l’Afrique du Nord que dans le retour aux disciplines qui firent autrefois sa force. On oublie trop chez nous qu’en reprenant pied là-bas, « nous n’avons fait, suivant l’observation profonde de Louis Bertrand, que récupérer une province perdue de la latinité », qu’avant d’être de l’Islam, ces Berbères, ces Kabyles, ces Touareg, en