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laissent leur seroual (culotte) à la maison, quand ils s’expatrient, pour couvrir de ce pavillon les suites trop fréquentes des incartades de leurs épouses. Tant il y a que c’est à des Abadhites que nous avons affaire dans le Mzab où, refoulés de Tiaret, — leur première et fastueuse capitale, — sur Ouargla, et d’Ouargla sur le désert, ils semblent s’être fixés vers le VIe siècle de l’hégire.

Des ressouvenirs de cultes antérieurs au mahométisme, la religion des morts, la langue même qu’ils parlent font croire chez eux à une prédominance du sang berbère. Ils mènent une double vie : l’une secrète, repliée, dans les entrailles des gours en forme de pyramides d’où pendent leurs cités ; l’autre, extérieure, commerçante et vagabonde (au moins pour les hommes,