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leuse. La couturière ne « fait » que les coiffes, tabliers, mouchoirs, cravates, etc. ; c’est la tailleuse qui confectionne le reste. Pour le costume masculin au moins, il va sans dire que, dans ces conditions, tout essayage complet est assez difficile, mais les tailleuses sont adroites et il est rare qu’elles soient obligées à des retouches. On cite particulièrement, pour leur habileté professionnelle, Marie-Barba Gwennou et ses filles, tailleuses pour hommes au bourg de Plougastel…


V

LES MARIAGES COLLECTIFS.


C’est dans les mariages que se déploie surtout la pompe des costumes plougastélois. Mariages collectifs et qui dépassent le cercle d’une cérémonie de famille. D’où l’importance qu’on leur accorde, le soin qu’on prend d’y paraître à son avantage, si personne ne désire éclipser son voisin, personne non plus ne se souciant de lui rester inférieur.

Les mariages collectifs de Plougastel se célèbrent trois fois l’an : le mardi qui suit le dimanche des Rois, le mardi des Gras et le mardi de Pâques. Trente, quarante couples, quelquefois, sont unis à la même heure, dans la même église, par le même officiant.

Pourquoi les mariages collectifs de Plougastel ont-ils lieu à ces trois dates ? — C’est, m’a-t-on répondu, que les travaux agricoles chôment presque complètement de janvier à fin mars : les nouveaux