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UNE CELLULE
DE L’ORGANISME BRETON
(PLOUGASTEL)



COUP D’ŒIL GÉNÉRAL


À Charles Cottet.


Plougastel est triplement célèbre dans le monde : par son calvaire, par ses mariages, par ses fraises. Il devrait l’être encore par le pittoresque de ses mœurs, la douceur de son climat, le charme et la variété de ses paysages, surtout le bel équilibre de sa population et l’accord harmonieux qu’elle a su établir entre la tradition et les formes les plus perfectionnées du progrès économique.

Cette presqu’île du Finistère, taillée en bec d’espadon, qui s’allonge entre la rade de Brest, l’Elorn, les landes de Loperhet et le cours inférieur de la rivière de Daoulas, est l’une des mieux délimitées qui soient ; c’est à peu près aussi, malgré son étendue (4.682 hectares) et l’importance de sa population (8.000 âmes), la seule commune de ce département, si riche en tramways, que ne sillonne aucun rail. Mais les routes y sont bonnes, sans être larges : montueuses, mais bien entretenues. Point d’ornières, fût-ce dans les chemins de petite communication et d’intérêt privé.