Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/295

Cette page a été validée par deux contributeurs.

AU VILLAGE.



ANSELME CHANGEUR — JOS PARKER —
JEAN DES COGNETS.




Tous nos villages, qu’ils soient bretons, lorrains, beaucerons, normands, provençaux, saintongeois, ont-ils certains traits généraux faciles à dégager et qui leur donnent, à défaut d’une physionomie commune, un certain air de parenté ?

Changeur le croit. Anselme Changeur est le dévoué secrétaire général de la Société pour la protection des paysages, — si dévoué qu’on en abuse un peu. Il ne s’en plaint point. Il trouve tout naturel qu’on lui laisse faire toute la besogne de la propagande, de la correspondance et du bulletin. Besogne écrasante, s’il en est. Mais Changeur touche une indemnité ? Pas un fifrelin : c’est tout au plus si on lui rembourse ses frais de poste. À elle seule, la correspondance qu’il lui faut entretenir avec les délégués de la Société, les municipalités, les administrations locales, etc., suffirait à remplir la journée d’un homme bien entraîné. Et Changeur trouve encore le temps de voyager, d’enquêter sur place, d’écrire des rapports et de faire des conférences ! Il y a dix ans qu’il mène cette vie de galérien volontaire et M. Beauquier, qui préside la Société des paysages de France, qui est député et membre de la