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« Les danses recommenceront après le souper.

« À huit heures et demie, le son des tambours avertira la garde nationale de se rendre sur la place de la Liberté pour faire la farandole.

« Un autant du présent sera envoyé au commandant de la garde nationale pour l’exécution de la marche de la troupe.

« La gendarmerie et toutes les autorités constituées seront invitées à se réunira la Maison-Commune à huit heures du matin le jour de la fête.

« Ordonne que par le héraut le présent sera publié demain et la publication rappelée le surlendemain 25, afin que personne n’en prétende cause d’ignorance ».

Les expressions « rue de la Montagne », « Bosquet de la Montagne », « place de la Fraternité », reviennent fréquemment dans ce programme. Une note manuscrite de M. Armand David nous apprend que la rue de la Montagne doit être identifiée avec la rue actuelle de Traoumilédern. Elle menait, par une ancienne voie romaine, à un château-fort démantelé « vers le XVe siècle ». Le Bosquet de la Montagne occupait l’emplacement même de ce château-fort : l’endroit, qui servait la faconde tyrannicide des orateurs, était de surplus très pittoresque ; on dominait de là Pontrieux et sa vallée. Il ne reste aucune trace du château qui appartint successivement à la famille ducale de Bretagne, aux d’Avaugour, aux Penthièvre, aux Soubise, aux Rohan. N’était la hutte d’un sabotier, on s’y croirait dans un « désert ». Quant à la place