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donnée de ce que dessus, les comparans et les témoins ont déclaré signer : Quellien, Dorliac P. M. — Constaté suivant la loi par moi, Aimé Le Glen, adjoint délégué, officier de l’état-civil soussignant : — Le Guen, adjoint. »

Et, maintenant, reste à prouver que cette Noémie Tallibart était bien « la petite Noémi » d’Ernest Renan. Je le crois pour ma part et M. Gélard le croit aussi. Il est très remarquable en effet qu’aucune autre personne du prénom de Noémie ne figure sur les registres de l’état civil de Tréguier entre le commencement et le milieu du siècle dernier. M. Gélard en a acquis la certitude. Mais il nous doit d’autres preuves, d’autres témoignages, plus décisifs encore que ceux qu’il nous a communiqués. Attendons sa prochaine moisson.

III — On connaît le douloureux épilogue de l’affaire Yan Dargent. Rouverte par ordre supérieur, l’instruction de cette affaire aboutit au renvoi devant le tribunal correctionnel de Morlaix de M. Ernest Pargent et de M. l’abbé Guivarc’h (juin 1908) : tous deux furent acquittés et il n’en pouvait être autrement. Mais la secousse morale avait été trop forte pour M. Ernest Dargent qui succomba quelques jours après.

« N’oublions jamais l’héroïque exemple que nous a donné l’admirable honnête homme qui va dormir ici son dernier sommeil, prononçait devant la tombe prématurée de M. Ernest Dargent M. le commandant Duvivier. Pour s’éviter à lui-même, pour éviter surtout à sa digne compagne toutes les affres, toutes les angoisses