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Penmarc’h). Et partout, sur les murs, les frises, les piliers, les frontons, courent des variantes latines, bretonnes, françaises, du fatidique hodie mihi, cras tibi :

Memento mori.
(Guimiliau)
Memento mori opt (ime).
(Sizun)
Respice finem.
(Guengat)

               Bonnes gens qui icy passez,
               Priez Dieu pour les trépassez[1]

(Trémaouezan, Ploudiry)

                              Hirio dime,
                              Varhoaz dide[2]

(Sibiril)

L’inscription mêle quelquefois les trois langues. À Saint-Thégonnec le plus vaste et le plus parfait ossuaire de la Bretagne, dit Léon Palustre, elle se déroule

  1. Cette inscription était la plus répandue sur les ossuaires tant de Bretagne que du reste de la France. Elle se lisait notamment sur la porte d’entrée du cimetière de Montfort l’Amaury, qui possédait deux très curieux charniers convertis en galeries (plusieurs crânes, formant métopes, sont encore encastrés entre les arceaux des piliers). À l’aide des quelques lettres qui en subsistent, M. A. de Dion l’a ainsi restituée :
    Vous tous qui icy passez
    Priez Dieu pour les trépassez.
    Ce que êtes ils ont étez ;
    Ce que sont un jour serez.
  2. Aujourd’hui mon tour, demain le tien.