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dence. Il était disciple du Pontrivien ; il était en outre son ami intime ; il étudiait prodigieusement et n’écrivait pas. On le nommait M. Système[1]. »

Une dernière pièce — décisive — manquait à mon dossier : elle m’est apportée par M. François Gélard, esprit sagace et poète du talent le plus délicat, qui voulut bien dépouiller pour moi les registres de l’état-civil de Tréguier et y releva, à la date du 22 novembre 1838, l’acte mortuaire dont je donne copie ci dessous[2] :

« Mairie de Tréguier. — Du vingt-deuxième jour du mois de novembre an mil huit cent trente-huit, à

  1. On sait l’origine de ce sobriquet d’après Renan : « Un temps fut où il avait eu des rapports avec les gens du pays, leur avait dit quelques-unes de ses idées ; personne n’y comprit rien. Le mot système qu’il prononça deux ou trois fois parut drôle. On l’appela Système et aussitôt il n’eut plus d’autre nom. »
  2. Sur les indications fournies par cet acte, M. Lorgeré, maire de Guingamp, que je remercie vivement de son obligeance, a pu retrouver sans trop de peine l’acte de baptême de Le Duigou. J’en donne également copie :

    « Extrait des registres de l’État-Civil de la commune de Guingamp pour l’année 1782 ou est écrit ce qui suit. — Louis Marie Le Duigou, fils légitime de Joseph, originaire de la paroisse de Pestivien, évèché de Quimper, et de Jacquemine Baudry du Coudrai, originaire de la paroisse de Saint-Jean de Lamballe, né le onze avril mil sept cent quatre-vingt-deux, a été solennellement baptisé le même jour par le soussigné Recteur ; parrain et marraine ont été le sieur Louis Gérard et demoiselle Marie Françoise Dorré-Vallon. Soussignés : Dorré-Vallon, Louis Gérard, Joseph Le Duigou, G. M. de Montfort, Rr de Guingamp. »