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che. Constance me devait tout ; je l’avais retirée du bordel pour en faire ce que l’on appelle une demi-honnête femme. J’étais maître de sa destinée ; je pouvais la rendre malheureuse à jamais en la rendant à sa famille, et cependant elle me trahissait. Telle est donc, me disais-je, la force du tempérament, puisque pour nous satisfaire elle nous engage à surmonter toutes les considérations.

Depuis cette découverte, je m’abandonnai sans réserve à la jouissance de mes plaisirs ordinaires et ne vis plus Constance que sur le pied de bonne amie. Ce refroidissement de ma part graduant avec ses vues, elle ne m’en fit point de reproches et continua de se prostituer par goût plus que par intérêt à toutes les personnes qu’elle pouvait attirer ou qui s’introduisaient chez elle.

Le poison affreux de la vérole germa dans son sein ; elle ne fit pas d’abord attention à ses progrès naissants, mais peu à peu ce mal infect ravageant son sang, la corruption devint générale, et sa masse en fut altérée ; elle m’en fit confidence, mais, hélas ! trop tard pour que mes soins lui devinssent utiles et sauvassent sa vie ; elle périt au milieu des remèdes violents qui lui furent administrés. Je me chargeai du soin de faire inhumer