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tant à califourchon sur moi lâcha sa bordée entre mes deux tetons.

« Bien et dûment payée, je regagnai mon logis. Pendant l’espace de cinq années, je continuai ce commerce sans qu’il m’arrivât rien de remarquable, et ce fut pendant le cours et vers la fin des cinq suivantes que je revis mon cher Belleval à Paris. »

Voilà ce que j’appris de Constance elle-même, comme je l’ai déjà dit, et quelles furent ses occupations pendant l’espace que je fus à la garnison, pendant le premier séjour que j’y fis, qui fut de sept années consécutives, à l’exception de quelques voyages que je fis chez mes parents.

Depuis l’âge de 20 ans jusqu’à celui de 25, rien d’extraordinaire ne se passa dans mon existence. Quelques coureuses de garnison reçurent mes caresses ; je voulus entretenir et me mis à la mode des jeunes officiers ; je bus, je jouai et perdis mon argent, suivant l’usage ; tout le monde sait que les officiers de fortune redresse ceux qui en ont davantage qu’eux ; j’eus ce sort et je ne m’en plains pas.

Je vais donc passer à ce qui nous arriva à Constance et à moi depuis l’âge de 25 ans jusqu’à celui