Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 1), 1821.pdf/358

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
176
LE CORAN.


59Si le sort des armes les fait tomber entre tes mains, effraye par leur supplice ceux qui les suivent, afin qu’ils y songent.

60Rejette la crainte de ceux dont tu crains la fraude. Traites-les comme ils agissent ; parce que Dieu hait les trompeurs.

61Que l’infidèle ne croie pas se soustraire à la vengeance divine. Il ne saurait la suspendre.

62Unissez vos efforts, rassemblez vos chevaux, afin de jeter l’épouvante dans l’âme des ennemis de Dieu, des vôtres, et de ceux que vous ignorez. Dieu les connaît. Tout ce que vous aurez dépensé pour son service, vous sera rendu. Vous ne serez point trompés.

63Donne ton consentement à la paix, s’ils la recherchent. Mets ta confiance dans le Seigneur. Il sait et entend tout.

64S’ils voulaient te trahir, Dieu arrêtera leurs complots. Il t’a fortifié de son aide et de celui des fidèles. Il a uni leurs cœurs. Tous les trésors de la terre n’auraient pu produire cette union. Elle est un effet de sa bonté. Il est puissant et sage.

65O prophète ! la protection de Dieu est un asile suffisant pour toi et pour les fidèles qui te suivront.

66O prophète ! encourage les croyans au combat. Vingt braves d’entr’eux terrasseront deux cents infidèles. Cent en mettront mille en fuite, parce qu’ils n’ont point la sagesse.

67Dieu veut adoucir votre tâche. Il connaît votre faiblesse. Cent braves d’entre vous vaincront deux cents ennemis, et mille triompheront de deux mille, par la permission de Dieu qui est avec les hommes courageux.