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Et maintenant, que vous dirai-je de plus ?

Je vous ai demandé pardon, au début de ces pages, pour toutes les infractions au règlement qu’elles allaient vous révéler. Il me reste à vous remercier de m’avoir fourni l’occasion de les écrire. Elles ont été mon viatique durant cette épouvantable agonie de treize jours et quatorze nuits. Grâce à elles, j’ai pu persévérer jusqu’au bout dans ma douloureuse tâche de gardien du feu et de geôlier de la mort.

À présent, mes comptes sont réglés ; l’odeur, la harcelante odeur est là, qui me signifie que ma faction est close… Le Ravitailleur, il est vrai, ne doit venir que demain. Mais j’ai gorgé la lampe d’huile et renouvelé sa mèche. C’est une veilleuse fidèle et sûre. Elle attendra, j’en suis convaincu, pour s’éteindre, qu’un autre ait pris, au banc de quart, la place que j’aurai quittée.

Pauvre cher feu de Gorlébella !… La seule chose, le seul être au monde dont je m’éloigne