Page:Le Braz - Le gardien du feu, 1909.djvu/314

Cette page n’a pas encore été corrigée

les grandes haleines impétueuses et salubres du dehors. Au moins, je n’aurais plus autour de moi, je ne respirerais pas jusque dans mes vêtements cette odeur… comment dirai-je ?… cette odeur étrange, indéfinissable, qui, d’heure en heure, se fait plus envahissante et plus nauséabonde.

Au premier moment, j’ai cru que cela provenait peut-être de l’appareil, que c’était la mèche qui brûlait mal ou la qualité de l’huile qui laissait à désirer.

Ce n’est que lorsque j’ai été pour descendre aux cuves d’approvisionnement que j’ai compris… La puanteur emplissait les entrailles du phare, et c’est d’en bas, c’est des étages inférieurs que les émanations montaient, — les mêmes, identiquement, qui s’exhalent des champs capistes, en automne, quand les détritus de sardines et de sprats avec lesquels on les engraisse ont commencé de pourrir.

J’ai tâché, mais en vain, de leur clore