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Mais, pour avoir des renseignements sûrs, il n'est que de s'adresser : 1° A Y Agrippa;

2° A la messe de trentaine ou ofern drantel. L'Agrippa '

h'Agrippa est un livre énorme5. Placé debout, il a la hauteur d'un homme.

Les feuilles en sont rouges, les caractères en sont noirs. Pour qu'il ait son efficacité, il faut qu'il ait été signé par le diable.

Tant qu'on n'a pas à le consulter, on doit le maintenir fermé à l'aide d'un gros cadenas^

C'est un livre dangereux. Aussi ne faut-il pas le laisser à portée de la main. On le suspend, au moyen d'une chaîne, à la plus forte poutre d'une pièce réservée. Il est nécessaire que cette poutre ne soit pas droite, mais tordue.

Le nom de ce livre varie avec les pays.

Landerneau] la fumée. S'élève-t-elle avec facilité ? Le mourant doit habiter la demeure des bienheureux. Est-elle épaisse ? Il doit descendre dans les antres du désespoir, dans les cavernes de l'enfer. » (Cambry, Voyage dans le Finistère, t. II, p. 169. Cf. Verusmor, Voyage en Basse-Bretagne, p. 340).

1. Cf. Luzel, Légendes chrétiennes, t. II, p. 361, 371 et 374. (H. Le Carguet, Superstitions et croyances du Cap Sizun ; Revue des traditions populaires, t. IX, p. 61-64).

2. Comparez le grand livre du pasteur Polkinghorne en Cornwall, ci-dessous, ch. xx.