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force et longue vie à des enfants chétifs, il n'est que de les mener prier auprès d'un enfant mort et de le leur faire embrasser1.

(Marie-Jeanne Fiche. — Rosporden.)

1. En Cornwail, le toucher de la main d'un mort guérit cer. taines maladies (M. A. Courtney, Cornish folklore  ; The Folklore Journal, t. V, p. 204-205). Il en est de même en Irlande (lady Wilde, Ancient legends, p. 82). Une courroie de peau découpée sur un mort sert à mettre en votre pouvoir toute personne sur laquelle vous la posez sans qu'elle le sente (Deeney, Peasant lore from Gaelic Ireland, p. 17). Dans un conte irlandais (G. Dottin, Contes irlandais, p. 93), cette courroie magique est découpée sur le corps d'un taureau.

Une personne qui dérobe dans un cimetière la main d'un mort, a le pouvoir d'enlever le beurre à ses voisins aussi longtemps qu'elle garde cette main dans sa maison (R. Clark, Folklore collected in eo. Wexford  ; The folklore record, p. 81). La main d'un enfant mort sans baptême qui vient d'être déterrée dans le cimetière au nom du diable est un charme puissant (lady Wilde, Ancient legends, p. 82).

Une chandelle placée dans la main d'un mort fait tomber dans un sommeil cataleptique les personnes présentes (lady Wilde, Ancient legends, p. 82).

Au contraire, le toucherdu cadavre par les animaux est regardé comme funeste. En Irlande, il faut tuer tout animal qui passe sur un cadavre exposé (L. Duncan, Further notes from county Leitrim  ; Folklore, t. VII, p. 181). En Ecosse, après la mort, on enferme les poules et les chats, car s'il sautaient sur le cadavre, la première personne qu'ils rencontreraient après deviendrait aveugle (W. Gregor, Notes on the folklore of the North-East of Scotland, p. 207).

La veillée mortuaire