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Wilson croit que ces oiseaux se réfugient pendant l’hiver aux Antilles.

Dimensions, 10 × 20.



LE LOBYPÈDE HYPERBORÉ.[1]
(Northern Lobefoot.)


Ce petit Échassier se rencontre à l’ouest de la Province, sur le bord des marais : M. McElraith en fait mention comme appartenant aux espèces qui fréquentent chaque année les environs de Hamilton ; il a pour habitude de se poser sur les eaux comme des Canards ou des Goëlands, et se procure sa nourriture de la même manière ; un amas d’algues marines que le courant entraîne, a pour ces oiseaux beaucoup d’attrait : ils s’y abattent en bande serrée, et parcourent en tous sens cette île flottante. Ces oiseaux ont une note aiguë, tweet, tweet, tweet ; leur vol est semblable à celui de la Bécassine ; à l’approche du chasseur, ils s’entassent les uns près des autres, jusqu’à ce qu’ils se touchent presque ; l’arme à feu y fait alors de nombreuses victimes. Audubon en a vu à plus de trente lieues de la terre, posés sur des bancs d’algues marines, et y recueillant leur nourriture. Ils couvent au Labrador sur le bord des étangs, dans les herbages. La ponte est de quatre œufs, d’un jaune brun, marqués irrégulièrement de petites et de grandes taches de rouge-brun foncé qui sont plus abondantes et plus irrégulières au gros bout. Ces Oiseaux n’ont leur plumage complet que six semaines dans l’année : ils semblent muer constamment le reste du temps.

Bec, noir ; l’iris, brun foncé ; les pieds, gris-bleu ; les griffes, noires. Le plumage en dessus est généralement gris-noir ; la tête est plus claire, le gris y prédomine davantage ; les scapulaires et quelques-

  1. No. 520. — Phalaropus hyperboreus. — Baird.
    Lobipes hyperboreus.Audubon.