Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/325

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

brun ; celles du haut, noires à reflets bleus. Une touffe de plumes d’un châtain clair, sous les ailes. Le reste des parties inférieures, d’un jaunâtre-blanc avec des taches transversales de roux et les couvertures de dessous la queue, tachetées de brun.

La femelle a des teintes plus pâles ; la fraise et la tête sont d’un noir moins foncé : elle est moins belle.

Longueur totale du mâle, 18 ; envergure, 23.[1]

Le plus grand nombre des Perdrix exposées en vente sur nos marchés ont été prises au collet et non tirées au fusil. La Perdrix du Canada diffère de celle d’Europe en ce qu’elle n’est pas susceptible d’être apprivoisée comme elle : les jeunes pris au nid sont toujours farouches et intraitables.



LA PERDRIX D’ÉPINETTE OU DE SAVANE.[2]
(Spruce Partridge — Canada Grouse.)


Cet oiseau qui est le coq de Bruyère du Canada est bien moins commun en cette Province que l’autre espèce ; quoiqu’au dire du Docteur Richardson, il abonde dans toutes ces épaisses savanes d’épinette noire depuis le Canada à la mer arctique. On a trouvé ces perdrix pendant les hivers les plus rigoureux jusqu’au 67e degré : Townsend, les a vues dans les Montagnes Rocheuses. La Perdrix de savane couve en Canada en juin ; les individus diffèrent beaucoup quant au plumage, dans les différentes latitudes ; leur plumage est plus éclatant dans l’État du Maine qu’au Labrador : cette différence existe aussi chez la Perdrix ordinaire, au point que les individus de l’État du Kentucky et autres localités du Sud-Ouest,

  1. Canadian Naturalist.
  2. No. 460. — Tetrao canadensis. — Baird.
    Tetrao canadensis.Audubon.