Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/312

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

accessible ? La terre dans sa vaste ceinture, tant qu’elle est grande, avec ses monts, ses mers et ses vallées, elle vous appartient. Je vous entends sous l’équateur, ardentes comme les traits du soleil. Je vous entends au pôle, dans l’éternel silence où la vie a cessé, où la dernière mousse a fini ; l’ours lui-même regarde de loin et s’éloigne en grondant. Vous, vous restez encore, vous vivez, vous aimez, vous témoignez de Dieu, vous réchauffez la mort. Dans ces déserts terribles, vos touchantes amours innocentent ce que l’homme appelle la barbarie de la nature. »