Page:LeMoine - Ornithologie du Canada, 1ère partie, 1861.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

des taches roussâtres au gros bout. Les petits naissent sans duvet ; les père et mère ont beaucoup d’attachement pour eux, les soignent longtemps après qu’ils ont quitté leur berceau, vivent et chassent avec eux jusqu’au printemps suivant. Les Pies-Grièches se nourrissent aussi de sauterelles et de petits insectes.

En dépeçant un petit oiseau, la cervelle est la partie la plus convoitée. Loin d’empaler les insectes comme appas pour attirer les petits oiseaux, elles n’agissent de la sorte que par précaution et pour les emmagasiner pour le besoin.

La Pie-Grièche a le bec couleur de corne à sa base, édenté et noir dans le reste ; l’iris gris ; les yeux entourés d’une tache blanche, qui s’étend en arrière ; les plumes des oreilles noirâtres ; la tête, le dessous du corps d’un gris de souris : cette teinte est plus claire, nuancée de roux, et coupée par des lignes transversales, noirâtres sur les parties inférieures ; les plumes scapulaires sont grises ; les couvertures supérieures des ailes noires dans le milieu, et bordées de roux du côté du dos ; les pennes noires, ainsi que la queue, laquelle est cunéiforme et se compose de douze plumes ; mais cette couleur ne couvre totalement que les deux pennes intermédiaires de celle-ci ; les autres ont plus ou moins de blanc vers leur extrémité ; les pieds sont noirs. La femelle diffère du mâle en ce qu’elle a le dos couleur de rouille ; elle est moindre en volume que le mâle.

Longueur, 10-2l12 ; envergure, 13-2l12.