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sa classification, et à celle d’Audubon, la préférence sur les systèmes européens, comme mieux adaptées au Canada.

Ce que les naturalistes des États-Unis s’efforcent le plus d’établir en ce moment d’une manière exacte, c’est le parcours géographique (geographical range) de chaque espèce, sur le continent américain. On prend, par exemple, comme ligne de démarcation, une latitude donnée ; on classifie, comme appartenant au nord de l’Amérique, tous les oiseaux que l’on trouve entre cette ligne de démarcation et le pôle, et si les tempêtes ou d’autres causes jettent en deçà de cette ligne quelques rares individus que l’on sait appartenir aux latitudes tropicales, ils sont désignés sous la dénomination « d’accidentels ». D’après des lettres reçues récemment des professeurs Baird de Washington, et Brewer de Boston, il paraîtrait qu’il existe encore plusieurs lacunes à remplir, relativement aux mœurs et aux habitudes des oiseaux de nos régions boréales. Richardson, Swainson, Lewis et Clarke, Pennant, Edwards, Vieillot, Wilson, Bonaparte, Audubon, Lawrence Baird et Cassin, sont ceux qui ont le mieux fait connaître le règne animal de l’Amérique. Les suggestions fournies par le Smithsonian Institution à ses correspondants, ont beaucoup d’à-propos parmi nos compatriotes qui aiment les sciences naturelles, savoir : de noter et de faire connaître la présence, les allures, les migrations, le plumage des oiseaux de chaque localité du Canada aux différentes saisons de l’année ; de cette manière, le Canada aura bientôt, sur ce qui le regarde, des notions aussi exactes et aussi complètes que les autres pays. Quant à nous personnellement, nous aurions un plaisir particulier à recevoir par écrit des vieux chasseurs, voyageurs et autres, leurs observations et leur expérience sur ce sujet.

Terminons, maintenant, par les belles paroles du professeur français Le Maout :

« La bonté divine, dit-il, se manifeste clairement