IIIe ORDRE.
LES PASSEREAUX.
Les auteurs rangent sous le nom de Passeres, d’Ambulatores, de Sylvains, ce que nous appelons Passereaux, la plus grande partie des oiseaux à caractères négatifs, c’est-à-dire, ceux qui ne sont ni rapaces, ni échassiers, ni palmipèdes.[1]
Les Passereaux se distinguent des Rapaces, dont le bec est crochu et les ongles très acérés, quoiqu’ils soient liés à cet Ordre par les Pies-Grièches ; ils se séparent des Gallinacés, en ce que ceux-ci ont la mandibule supérieure voûtée et les trois doigts antérieurs unis à la base par une petite membrane ; ils ne peuvent être confondus avec les Échassiers, dont les jambes sont dégarnies de plumes au-dessus de l’articulation tibio-tarsienne, ni avec les Palmipèdes, dont les doigts sont ou bordés de festons membraneux, ou entièrement réunis par une large membrane. Les Passereaux varient par leurs mœurs comme par leur conformation : les uns sont solitaires, les autres sont sociables ; les uns volent avec vigueur, d’autres quittent peu les taillis ; tous sont monogames. Ils se nourrissent d’herbes, ou de graines, ou de baies, ou d’insectes, ou de vers, ou de poissons, ou d’oiseaux ; quelquefois même ils sont omnivores. La plupart sont de petite taille. Quelques-uns ont un chant agréable, et la chair de beaucoup d’entr’eux pourvoit à l’homme un aliment délicat.[2]
Dans nul ordre autant que chez celui des Passereaux, a-t-on remarqué ces variations périodiques dans la livrée que Vieillot décrit comme suit : « Dans les oiseaux, chaque âge, spécialement dans les mâles, est marqué par un vêtement particulier,