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LES RUES DE QUÉBEC.

chereau, députés — MM. Bossé, Languedoc, Hamel, De Chêne, Parkin, Dunbar, cum multis aliis, dont les clients sont aussi matinaux qu’au temps d’Horace :

« Sub cantu galli. »

« De la Basse-Ville, dit Faillon, on montait à la Haute-Ville par un chemin tortueux pratiqué entre les rochers, et sûr la droite on rencontrait le cimetière. Ce chemin, qui aboutissait à l’église paroissiale, se divisait en deux : d’un côté, il conduisait chez les Jésuites et à l’Hôpital (Hôtel-Dieu), de l’autre au fort des Sauvages et au château Saint-Louis. Le château, ou le fort du Roi, gardé par des soldats nuit et jour, sous les ordres du gouverneur, était de forme irrégulière, flanqué de bastions armés de pièces d’artillerie, et offrait à l’intérieur plusieurs corps de logis séparés les uns des autres. À quarante toises de là environ, on voyait, du côté du midi, un petit jardin clos, à l’usage du gouverneur, et devant le château, à l’ouest, était la Place-d’Armes (le rond) en forme de trapèze. » (Inégal et raboteux, et nivelé après 1820.)

« Sur l’un des côtés de cette place, l’on voyait un bâtiment attribué d’abord à la sénéchaussée et qui portait le nom de Palais : c’était là sans doute qu’en 1664, le Conseil Souverain tenait ses séances. De la Place-d’Armes partait le grand chemin que l’on appelait « La Grande Allée » qui conduisait au Cap-Rouge ; à droite et à gauche de ce chemin, étaient quelques emplacements donnés à des particuliers pour y bâtir. Le Fort des Sauvages était ce réduit, dont on a parlé, qui servait d’asile aux tristes restes de la nation huronne, formant en tout quatre-vingts âmes, en l’année 1665. Il continua d’être occupé par eux jusqu’à la paix faite avec les Iroquois, après l’arrivée des troupes ; ils le quittèrent alors pour se livrer à la culture des terres. » (À eux octroyées par les RR. PP. Jésuites, à Sainte-Foye.)

« Outre les bâtiments des RR. PP. Jésuites, construits en 1635, ceux des Religieuses et ceux de l’Hôpital (Hôtel-Dieu), on voyait à la Haute-Ville une maison située derrière le chevet de l’église paroissiale, où habitait Mgr de Laval. C’était probablement ce qu’il appelait son Séminaire, et où il fit éle-