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les épis

Donc, Henri, mon cousin, l’un des meilleurs partis
De nos champs, où l’amour est toute la fortune,
Henri me dit :
Henri me dit : Enfin, je crois l’heure opportune
D’amener une femme à mon humble foyer.

Je ne répondis rien, peur de me fourvoyer.
Le temps ne m’avait pas apporté la science,
Et ces mystères-là troublaient ma conscience.

Je vis bientôt après arriver le bonheur…
Le bonheur du cousin. J’étais garçon d’honneur ;
Je marchais le premier parmi tous les convives.
Le soleil du matin jetait des lueurs vives ;
Il jetait des lueurs de jeunesse et d’amour.
Le matin de la vie et le matin du jour,
Comme ils sont beaux tous deux !…
Comme ils sont beaux tous deux !… Nous entrons dans l’église.
Le prêtre est là, debout, en aube. Il faut qu’il lise
Aux nouveaux mariés leur sublime devoir.
Ils ne faiblissent pas… Oh ! l’amour, quel pouvoir !…
Ils revinrent, bénis comme des patriarches,
Dans leur postérité.
Dans leur postérité. Les jeunes font des marches