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FABLE II

LES DEUX CHEVAUX

— Je te plains, mon ami, mais je ne puis rien faire
 Pour adoucir ton sort.
Souffre avec patience. À chacun son affaire.
 Puis te voici, du reste, au port.

Cette parole fière et bien peu charitable
Était dite, un bon jour, dans le fond d’une étable
 Et d’un air joyeux,
Par un jeune cheval au poil lisse et soyeux,