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fables

 
 — Belette, mon amie,
 Lui cria le hibou,
Combien triste pour toi doit paraître la vie !
Tu rampes sur la terre et n’habites qu’un trou.
Je maudirais le sort si j’étais à ta place,
Et, loin de m’admirer dans ce calme miroir,
 Je me noierais de désespoir !

 — Je vous répondrai sans fallace,
 Dit, en levant son fin museau,
 La belette au vilain oiseau ;
 Je n’ai point d’ailes, point de plume ;
N’en ayant jamais eu je n’en ai pas besoin :
 Au reste je n’ai pas coutume
 De chercher le bonheur bien loin.
 Puis dans le danger je me sauve
 Mieux que l’oiseau, mieux que le fauve,
 Voyez : un chasseur vient, adieu !

 Se fourrant au milieu
 De l’épaisse fougère,
 La belette légère
 À ces mots disparut.