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livre quatrième

L’oiseau, tout étonné, rouvrit son aile vive
 Avec un gai bourdonnement,
 Et s’écria naïvement :

— Je regrette, crois-moi, le malheur qui t’arrive
 Un peu par ma témérité…
 Je sais qu’il n’est pas mérité.
Avant que de venir me percher sur ta cime
 Qui s’abîme,
 J’aurais dû me douter
 Que tu ne pouvais me porter.


Plus d’un, comme cet oiseau-mouche,
Pense écraser tout ce qu’il touche
Qui n’a de grand, en vérité,
Que son extrême vanité.