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livre quatrième

 
 La joie est revenue
 Dans le nid de l’amour
 Qui devient le séjour,
 D’une ivresse inconnue.
 Dites, beaux compagnons,
 Est-ce rêve ou chimère ?
 Quels petits tout mignons
 Sous l’aile de leur mère
 Cherchent un sûr abri ?
 Vous volez, à leur cri,
 Dans le bois ou la plaine
 Recueillir une graine
 Pour apaiser leur faim.
 Ils vont, et gentils et précoces,
 Essayer leurs ailes enfin.
Et vous toujours si doux, vous devenez féroces
 S’il faut les protéger
 Contre quelque danger.

Ce fut un temps heureux, le plus beau de la vie
 Pour nos pigeons,
 Mais abrégeons :
 Cette allégresse fut suivie
 De tristesse et d’anxiété.
 Après les beaux jours de l’été