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fables
Un vase d’argent véritable
Avait pour voisin, par hasard,
Un humble vase de faïence.
Le premier, joli, précieux,
Attirait sur lui tous les yeux ;
Mais lorsque, plein de confiance,
Vous vouliez vous en approcher
Et le toucher
De votre lèvre avide,
Vous le trouviez tout à fait vide ;
Et l’autre, méprisé d’abord,
Était, malgré son apparence,
D’une suave essence
Rempli jusques au bord.
La beauté nous attire,
La vertu nous retient :
Devant l’âge qui vient
L’une, hélas ! se retire,
L’autre reçoit du temps
Une vive auréole,
Et jamais ne s’envole,
Pour elle, le printemps !