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fables

 Deux nouvelles fontaines
 D’une eau limpide pleines
 Jusques au bord.
 Ce fut d’abord
 Grande allégresse,
Et l’on rit de la sécheresse
 Qui menaçait encor
De ralentir dans leur essor
 Les jeunes tiges ;
L’on crut que les derniers vestiges
 Des jours mauvais
Allaient s’effacer à jamais :

L’une des fontaines profondes,
Gazouillant comme les oiseaux,
Promena parmi les fleurs blondes
Un joli filet de ses eaux ;
Mais l’autre, qui craignait sans doute
De voir son lit se dessécher,
En refusa même une goutte
Aux fleurs qui venaient en chercher.

Cependant la fontaine pure
Qui s’épanchait dans la verdure
Ne tarissait aucunement ;