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FABLE XVI

LA MER ET LE ROCHER

— Je veux aller plus loin, dit la mer orgueilleuse
 Au rocher debout sur ses bords ;
Abaisse-toi, sinon… Je ne suis point railleuse,
 Et j’éprouve comme un remords
De m’être tant de fois à tes pieds endormie.
Tu pourras me compter comme ton ennemie
 Si tu ne me laisses courir
 Où le doux caprice m’entraîne.
Abaisse-toi, te dis-je, ou tu vas encourir,
 Pauvre roc, ma profonde haine.