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fables

— Interrogez mon champ, c’est lui qui la prononce.

 — Mais je l’écoute en vain.

 — Vous avez vu ce grain.
Je l’ai mis au printemps dans une chaude terre ;
Il a semblé pourrir ; tel ne fut pas son sort :
Un germe plein de vie est sorti de la mort…
Voyez ce champ superbe, expliquez ce mystère.
L’homme est plus qu’un vil grain, vous savez bien cela ;
Comment pouvez-vous donc jamais nommer chimère
Son espoir de sortir d’une tombe éphémère ?…
C’est ma seule réponse ; allez, méditez-la.