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livre deuxième

 

— Pourquoi ne viens-tu pas avec nous voltiger ?
 Dirent-ils d’un ton léger
 À l’immobile lumière ;
Toi qui pourrais gaîment comme nous flamboyer
 Comment peux-tu dans ce foyer
 Demeurer ainsi prisonnière ?

Le phare répondit :

 — Pendant qu’en gais faisceaux
Vous jouez dans les mâts des malheureux vaisseaux
 Qui courent au naufrage,
 Moi je reste sur le rocher
 Pour leur défendre d’approcher.
 Je rends l’espoir et le courage
 Au matelot qui craint la mort ;
J’éloigne le danger et je montre le port.


 Les vains sectaires de ce monde,
 Avec leurs doux enseignements
 Qui changent à tous les moments,
Sont pareils à ces feux qui voltigent sur l’onde.