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en cet endroit. Dans un compte de 1511, elle est appelée rue Jean-Sarrasin, mais depuis on l’a toujours indiquée sous le nom de rue Pierre-Sarrazin. — Une décision ministérielle du 23 prairial an VII, signée François de Neufchâteau, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. Cette largeur a été portée à 10 m. en vertu d’une ordonnance royale du 22 août 1840. Les maisons nos 3 et 15 sont soumises à un faible redressement. Les autres constructions de ce côté sont alignées. Les propriétés du côté des numéros pairs devront reculer de 5 m. à 5 m. 40 c. — Conduite d’eau depuis la rue de la Harpe jusqu’à la borne-fontaine.

Sartine (rue).

Commence à la rue de Viarme, nos 27 et 29 ; finit à la rue Coquillière, nos 15 et 17. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 8. Sa longueur est de 36 m.4e arrondissement, quartier de la Banque.

Cette rue ouverte en avril 1765, sur l’emplacement de l’hôtel de Soissons, avait été autorisée par lettres-patentes du 25 novembre 1762, registrées au parlement le 22 décembre suivant. Sa largeur fut fixée à 24 pieds, dimension qui a été maintenue par une décision ministérielle du 9 germinal an XIII, signée Champagny. (Voir l’article de la Halle au Blé.) Les constructions riveraines qui sont assujetties à une décoration symétrique sont alignées. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Antoine-Raymond-Jean-Guilbert-Gabriel de Sartine, comte d’Alby, naquit à Barcelone, en 1729, d’une famille française. Il était conseiller au Châtelet en 1752, lieutenant-criminel en 1755, maître des requêtes en 1759. La grande capacité de ce magistrat le fit nommer lieutenant-général de police le 21 novembre de la même année. Il exerça cette importante fonction jusqu’au 24 août 1774. Dans ce poste difficile, Sartine sut se concilier l’estime et l’affection des Parisiens. Il améliora le service de la police et se montra excellent administrateur. Appelé au ministère de la marine au mois de septembre, il eut à conduire la guerre d’Amérique. Des discussions avec Necker le forcèrent d’abandonner le ministère en 1780. Au commencement de la révolution, Sartine quitta la France et se réfugia à Tarragone, où il mourut le 7 septembre 1801.

Saucède (passage).

Commence à la rue Bourg-l’Abbé, no 13 ; finit à la rue Saint-Denis, nos 224 et 226. — 6e arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Denis.

Il a été bâti en 1825, par M. Saucède, sur l’emplacement de l’ancien passage de la Croix-Blanche.

Saulnier (passage).

Commence à la rue Richer, no 24 ; finit à la rue Bleue, no 25. Le dernier impair est 23 ; le dernier pair, 16. — 2e arrondissement, quartier du Faubourg-Montmartre.

Ce passage, qui n’est point couvert, a été construit en 1787 par Rigoulot Saulnier. — Éclairage au gaz (compe Anglaise)

Saumon (passage du).

Commence à la rue Montorgueil, entre les nos 65 et 71 ; finit à la rue Montmartre, no 80. — 3e arrondissement, quartier Montmartre.

Ce passage qui est indiqué sur le plan de Jaillot (1773), a été reconstruit entièrement de 1825 à 1830, par M. Rohault de Fleury, architecte. Il doit son nom à une enseigne.

Saunerie (rue de la).

Commence au quai de la Mégisserie, nos 2 et 4 ; finit à la rue Saint-Germain-l’Auxerrois, nos 11 et 13. Le dernier impair est 11 ; le dernier pair, 10. Sa longueur est de 56 m.4e arrondissement, quartier du Louvre.

En 1256, on la désignait sous le nom de Saulnerie. Le poète Guillot, qui écrivait en 1300, en parle ainsi :

« La rue de la Saunerie
» Trouvai, et la Mesgueiscerie. »

Elle devait cette dénomination à la maison de la marchandise de sel qu’on voyait près de cette rue, à côté du grand Châtelet. Cette maison, nommée depuis le Grenier à sel, ne fut transférée dans la rue Saint-Germain-l’Auxerrois qu’en 1698. — Une décision ministérielle du 11 octobre 1806, signée Champagny, fixa la moindre largeur de la rue de la Saunerie à 7 m. Cette moindre largeur est portée à 12 m. 70 c., en vertu d’une ordonnance royale du 9 décembre 1838. Maison no 1, retranch. 8 m. 40 c. ; 3, alignée ; 5, ret. réduit 1 m. 80 c. ; 7, alignée ; 9, ret. réduit 70 c. ;11, redressement ; 2, 4, alignées ; 6, ret. réduit 40 c. ; 8, ret. 7 m. 60 c. à 8 m. 30 c. ; 10, ret. 8 m. 30 c. à 9 m. 10 c. — Portion d’égout du côté du quai. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Saussaies (rue des).

Commence à la place Beauveau et à la rue du Faubourg-Saint-Honoré, nos 84 et 86 ; finit aux rues de Surène, no 41, et de la Ville-l’Évêque, no 27. Le dernier impair est 15 ; le dernier pair, 18. Sa longueur est de 146 m.1er arrondissement, quartier du Roule.

C’était, dans l’origine, un chemin qu’on désigna au commencement du XVIIe siècle sous le nom des Carrières. Plus tard, on le nomma de la Couldraie, des Saussaies, en raison des coudriers, des saules qu’on voyait près de son emplacement. On ne construisit des maisons dans cette rue qu’au milieu du XVIIIe siècle. — Une décision ministérielle du 20 fructidor an XI, signée Chaptal, fixa la moindre largeur de cette voie publique à 9 m. En vertu d’une ordonnance royale du 21 novembre 1837, cette moindre largeur est portée à 10 m. — Propriétés de 1 à 13, retranch. 60 c. à 80 c. ; 15, ret réduit 1 m. 05 c. ; propriété à l’encoignure de la rue de la Ville-l’Évêque, ret. réduit 1 m. 30 c. ; de 2 à 10, alignées ; 12, ret. réduit 5 m. 80 c. ;