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ouvert la rue Castex (voyez cet article), et un arrêté des consuls du 12 frimaire an XI, a concédé à la ville de Paris l’église Sainte-Marie, pour être affectée à l’exercice du culte réformé.

Marie à Chaillot (rue Sainte-).

Commence à la rue des Batailles, no  20 ; finit à la rue de Lubeck. Pas de numéro. Sa longueur est de 150 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Cette rue ou plutôt ce chemin qui conduisait au couvent de Sainte-Marie ou de la Visitation, a retenu le nom de cette communauté religieuse supprimée en 1790. Par décision ministérielle du 23 frimaire an VIII, signée Laplace, la largeur de cette voie publique avait été fixée à 10 m. — Une ordonnance royale du 27 septembre 1837 a porté sa moindre largeur à 12 m. La plus grande partie du côté droit est à l’alignement. Le côté opposé est bordé par des terrains en culture. Cette rue n’est ni pavée ni éclairée.

Marie Popincourt (passage Sainte-).

Commence à la rue de Charonne, no  23 ; finit à la rue Louis-Philippe, no  37. — 8e arrondissement, quartier Popincourt.

Formé il y a quelques années, ce passage doit son nom à une enseigne.

Marie-Saint-Germain (passage Sainte-).

Commence à la rue du Bac, no  51 ; finit à la rue des Dames-de-la-Visitation-Sainte-Marie. Le dernier impair est 21 ; le dernier pair, 20. — 10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

Ce passage a été formé à la fin du siècle dernier, sur une partie de l’emplacement du couvent des religieuses de la Visitation ou des Dames-Sainte-Marie, dont nous traçons ci-après l’historique. Il fut fondé par Geneviève Derval Pourtel, veuve du comte d’Enfreville Ciséi. Pour réaliser le vœu de son mari, cette dame passa le 6 septembre 1657 un contrat avec les religieuses de la Visitation du faubourg Saint-Jacques. Les vicaires-généraux du cardinal de Retz, archevêque de Paris, l’approuvèrent et l’homologuèrent le 24 avril 1658. Les religieuses de ce couvent vinrent en conséquence s’établir en 1660 dans une propriété située rue Montorgueil ; s’y trouvant trop à l’étroit, elles l’abandonnèrent en 1673 pour aller rue du Bac, où elles firent construire une chapelle et les bâtiments nécessaires. En 1775, elles élevèrent une nouvelle église dont la reine posa la première pierre le 30 octobre de la même année. Le sieur Hélin en fut l’architecte. Supprimé en 1790, ce couvent devint propriété nationale et fut vendu par le domaine le 5 thermidor an IV, à la charge par l’acquéreur de fournir sur cet emplacement le terrain nécessaire à l’ouverture de deux rues de 30 pieds de largeur. L’une de ces rues devait communiquer de la rue du Bac à celle de Bourgogne ; l’autre aurait commencé à la rue de Grenelle et aurait débouché dans la rue Saint-Dominique. L’adjudicataire ne remplit point les conditions qui lui étaient imposées ; il exécuta seulement un passage qui, prenant naissance à la rue du Bac, se terminait par un retour d’équerre à la rue de Grenelle.

Cette 2e partie est devenue la rue des Dames de la Visitation-Sainte-Marie (voyez cet article). — Il existe un égout dans le passage Sainte-Marie.

Marie-Saint-Germain (rue Sainte-).

Commence à la rue de Lille, nos 15 et 17 ; finit à la rue de Verneuil, nos 20 et 22. Pas de numéro impair ; le dernier pair est 4. Sa longueur est de 63 m ; — 10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

On voyait encore, en 1652, entre la rue de Bourbon (aujourd’hui rue de Lille) et celle de Verneuil, une chapelle en l’honneur de la Sainte-Vierge. Cet oratoire dépendait de l’église Saint-Sulpice. Il fut démoli et l’on perça sur son emplacement une rue qui prit le nom de Sainte-Marie. — Une décision ministérielle, en date du 3 thermidor an IX, signée Chaptal, fixa la largeur de cette voie publique à 7 m. En vertu d’une ordonnance royale du 29 avril 1839, cette largeur est portée à 10 m. Les constructions riveraines sont soumises à un retranchement de 3 m. 20 c. — Conduite d’eau.

Maries (place des Trois-).

Commence aux quais de l’École, no  2, et de la Mégisserie, no  84 ; finit aux rues des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois, no  1, et Saint-Germain-l’Auxerrois, no  93. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 36 m. — 4e arrondissement, quartier du Louvre.

En 1320, c’était la rue au Foin ; elle conduisait alors au port au foin, situé sur le quai de l’École. Plusieurs maisons de cette rue ayant été démolies en 1565, laissèrent un emplacement vide qu’on désigna sous le nom de place des Trois-Maries, en raison d’une enseigne qu’on voyait à l’une de ses extrémités. — Une décision ministérielle du 20 mai 1817, fixa la largeur de cette voie publique à 17 m. En vertu d’une ordonnance royale du 15 janvier 1844, cette dimension est portée à 19 m. Les constructions du côté des numéros impairs devront reculer de 1 m. 80 c. à 2 m. Maison no  2, retranch. réduit 2 m. 20 c. ; 4, ret. réduit 1 m. 20 c. ; 6, ret. réduit 50 c. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).

Marigny (avenue de).

Commence à l’avenue Gabriel, finit à la rue du Faubourg-Saint-Honoré, nos 65 et 67. Le dernier impair est 11. Pas de numéro pair ; ce côté est bordé par les dépendances du palais de l’Élysée. Sa longueur est de 240 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Elle a été formée vers 1767, sur les dépendances de l’hôtel des Ambassadeurs étrangers (aujourd’hui Palais-de-l’Élysée). Elle doit son nom au marquis de Marigny, directeur général des bâtiments et jardins de Louis XV. — Une décision ministérielle du 6 nivôse