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2 m. 50 c. ; de 4 à la fin retranchement 3 m. à 4 m. 70 c. — Éclairage au gaz (compe Parisienne).


Garçons-Saint-Jean (rue des Mauvais-).

Commence à la rue de la Tixéranderie, nos 65 et 67 ; finit à la rue de la Verrerie, nos 3 et 5. Le dernier impair est 13 ; le dernier pair, 26. Sa longueur est de 99 m. — 7e arrondissement, quartier du Marché-Saint-Jean.

Quelques habitations bordaient déjà cette rue sous le règne de Louis-le-Jeune. Tous les anciens titres lui donnent le nom de rue Chartron. En 1300, elle était habitée par des filles publiques. En 1537, on la trouve indiquée sous le nom de rue Chartron. Des bandits qui désolèrent Paris, lors de la captivité de François Ier, lui firent donner la dénomination de rue des Mauvais-Garçons. — Une décision ministérielle du 28 brumaire an VI, signée Letourneux, fixa la largeur de cette voie publique à 6 m. En vertu d’une ordonnance royale du 28 octobre 1838, cette largeur a été portée à 10 m. Les constructions du côté des numéros impairs devront reculer de 4 à 6 m. La maison située sur le côté des numéros pairs, à l’encoignure de la rue de la Tixéranderie, et celle no  4 sont alignées. Les propriétés nos 2 et de 6 à 16 inclues sont soumises à un retranchement qui varie de 80 c. à 1 m. 48 c. ; celles de 18 à la fin ne devront subir qu’un léger redressement. — Conduite d’eau depuis la rue de la Tixéranderie jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).


Gare (barrière de la).

Située à l’extrémité du quai d’Austerlitz.

Jusqu’en 1818, la barrière de la Gare était située à l’extrémité du quai d’Austerlitz, mais sur un emplacement beaucoup plus rapproché du pont. À cette époque le village d’Austerlitz ayant été renfermé dans l’enceinte de Paris, la barrière de la Gare fut reculée. Deux petits pavillons construits en 1832 décorent cette barrière, qui avait tiré son nom d’une gare voisine destinée à mettre les bateaux à l’abri des glaces. Cet utile bassin n’a jamais été terminé.


Gare (chemin de ronde de la barrière de la).

Commence à la barrière de la Gare et au quai d’Austerlitz ; finit à la barrière d’Ivry et à la Grande-Rue d’Austerlitz. Pas de numéro. Sa longueur est de 980 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Il a été formé en 1818, sur une partie de l’emplacement du village d’Austerlitz (voyez Austerlitz, Grande-Rue d’).


Gare (rue Neuve-de-la-).

Commence au chemin de ronde de la barrière de la Gare ; finit au boulevart de l’Hôpital. Pas encore de numéro. Sa longueur est de 885 m. — 12e arrondissement, quartier Saint-Marcel.

Une ordonnance royale à la date du 27 avril 1825, autorisa l’administration des hospices de Paris et les sieurs Bouhin, Godde, Magu et le baron Hély-d’Oissel, à ouvrir sur les terrains du clos de la Gare et du pré de l’Hôpital, qui leur appartenaient, cinq rues indiquées sur le plan par les lettres A, B, C, D, E ; la première sur 15 m., la dernière sur 12 m., et les trois autres sur 13 m. de largeur. Cette autorisation fut accordée à la charge par les impétrants — de supporter les frais d’établissement du premier pavage et éclairage des rues nouvelles ; d’établir dans la rue A, des trottoirs de 2 m. de large, et dans les autres des trottoirs de 1 m. 50 c. de chaque côté desdites rues, au fur et à mesure qu’il s’y construirait des maisons d’habitation. — Une seconde ordonnance du 14 janvier 1829 modifia la précédente, mais seulement en ce qui concernait le nombre des rues. Elles furent réduites à quatre. Ces divers percements furent immédiatement tracés. La principale rue, celle dont la largeur est fixée à 15 m, a reçu la dénomination de rue Neuve-de-la-Gare. Les trois autres voies publiques commencent au quai d’Austerlitz et se terminent à la rue Neuve-de-la-Gare. Elles ne sont pas entièrement construites et n’ont pas encore reçu de dénominations officielles. — Égout.


Gasté (rue).

Commence à la rue Basse-Saint-Pierre, nos 5 et 7 ; finit aux rues des Batailles, no  1, et de Chaillot, no  2. Pas de numéro. Sa longueur est de 56 m. — 1er arrondissement, quartier des Champs-Élysées.

Le plan de Verniquet l’indique sous le nom de ruelle Montante. Effectivement sa pente est très rapide. — Une décision ministérielle du 15 vendémiaire an IX signée L. Bonaparte, a fixé la largeur de cette voie publique à 8 m. En 1806, elle a reçu la dénomination de rue Gasté, qu’elle doit sans doute à un propriétaire riverain. Les constructions du côté gauche ne sont pas soumises à retranchement ; celles du côté opposé devront reculer de 1 m. à 1 m. 60 c.


Gazomètre (rue du).

Commence à la place de La Fayette, no  8 ; finit à la rue des Jardins, no  2. Le dernier impair est 9 ; le dernier pair, 4. Sa longueur est de 61 m. — 3e arrondissement, quartier du Faubourg-Poissonnière.

Cette rue a été ouverte sur les terrains appartenant à MM. André et Cottier. L’ordonnance qui autorisa ce percement est à la date du 31 janvier 1827 ; elle fixa la largeur de cette rue à 12 m. On donna à cette voie publique le nom de rue du Gazomètre, parce qu’étant prolongée elle déboucherait vis-à-vis du gazomètre de la rue du Faubourg-Poissonnière. — Une ordonnance royale du 2 février 1839 a porté la largeur de la rue du Gazomètre à 15 m. 75 c., depuis la place de La Fayette jusqu’à la rue des Jardins. Le surplus qui forme impasse, dans une longueur de 32 m., a été maintenu à 12 m. de largeur. Toutes les propriétés riveraines sont alignées. (Voyez Abattoir, rue de l’.)