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12 m. Les maisons nos 2, 4 et 14 sont alignées ; le surplus de ce côté n’est soumis qu’à un très faible retranchement ; les constructions du côté des numéros impairs devront reculer de 3 m. 40 c. à 4 m. — Conduite d’eau depuis la rue du Chaume jusqu’aux deux bornes-fontaines. — Éclairage au gaz (compe Lacarrière).


Finances (ministère des).

Situé dans la rue de Rivoli. — 1er arrondissement, quartier des Tuileries.

« Au palais de Trianon, le 26 août 1811. — Napoléon empereur, etc… Nous avons décrété et décrétons ce qui suit — Article 1er. Il sera construit un nouvel hôtel des Postes sur le terrain situé entre les rues de Rivoli, Neuve-du-Luxembourg, du Mont-Thabor et de Castiglione. — Art. 2e. Les dispositions générales du projet de l’hôtel des Postes, indiquées dans les plans annexés au présent décret, sont approuvées. — Art. 3e. Les plans détaillés et les devis estimatifs seront soumis à notre ministre de l’intérieur, avant le 1er octobre prochain. Les portions de terrains qui ont pu être aliénées sur l’emplacement affecté au nouvel hôtel des Postes, seront acquises pour cause d’utilité publique. — Art. 4e. Le dit hôtel sera construit en trois ans, etc… Signé Napoléon. » Les constructions furent commencées en 1811, sous la direction de M. Bénard, architecte. En 1822, le projet d’établir la poste en cet endroit fut abandonné ; on résolut alors d’y transférer le ministère des finances et le trésor royal, qui occupaient deux vastes hôtels dans la rue Vivienne. Les constructions ont coûté environ 10,400,000 francs. — Les principales attributions du ministère des finances sont : l’administration des revenus publics, de la dette inscrite et des monnaies, la comptabilité des finances et de l’État, le règlement du budget général de chaque exercice, la présentation au roi et aux chambres de tous les projets de loi sur les finances, l’assiette, répartition et perception des impôts directs et indirects, l’exploitation des domaines et des bois, des postes et des tabacs, etc. ; la vérification de la fabrication et du titre des monnaies, les inscriptions de rentes, pensions et cautionnements, etc.


Fléchier (rue).

Commence à la rue Ollivier, no  6 ; finit à la rue du Faubourg-Montmartre, no  77. Pas de numéro impair ; ce côté est bordé par l’église Notre-Dame-de-Lorette. Le dernier pair est 4. Sa longueur est de 68 m — 2e arrondissement, quartier de la Chaussée-d’Antin.

Cette rue a été ouverte conformément à l’ordonnance royale du 21 juillet 1824, relative aux abords de l’église Notre-Dame-de-Lorette. Sa largeur est de 10 m. ; toutes les constructions riveraines sont alignées. — Égout. — Conduite d’eau. — Éclairage au gaz (comp. Anglaise).

Fléchier (Esprit), naquit le 10 juin 1632, à Pernes, petite ville du diocèse de Carpentras. Il fut successivement évêque de Lavaur et de Nîmes, et mourut à Montpellier le 16 février 1710.


Fleurs (rue du Marché-aux-).

Commence à la rue de la Pelleterie, nos 13 et 15 ; finit à la rue de la Vieille-Draperie, nos 20 et 26. Le dernier impair est 5 ; le dernier pair, 6. Sa longueur est de 47 m. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

Cette rue a été ouverte sur une partie de l’emplacement de l’église Saint-Pierre-des-Arcis, dont nous traçons ici l’origine. Elle fut fondée en 926, par Theudon, vicomte de Paris, sur le terrain d’une chapelle ruinée, qui portait aussi le nom de Saint-Pierre. L’origine de cette église est très peu connue, son surnom a exercé sans succès la sagacité des savants. Une bulle d’Innocent II la désigne ainsi : Ecclesia Sancti Petri de Arsionibus. Elle fut érigée en paroisse en 1130. On reconstruisit son bâtiment en 1424, et son portail en 1711, sur les dessins de Lachenu. Supprimée en 1790, l’église Saint-Pierre-des-Arcis devint propriété nationale, et servit quelque temps de dépôt de cloches destinées à la fabrication de la monnaie de cuivre. Les bâtiments furent vendus par l’État, le 13 ventôse an V, à la charge par l’acquéreur de démolir et de donner passage à la rue projetée la première réquisition de l’administration qui en sera chargée, le tout sans indemnité. — En vertu d’une décision ministérielle du 13 brumaire an X, signée Chaptal, la largeur de ce percement fut fixée à 10 m. Exécutée en 1812, cette voie publique a reçu le nom de rue du Marché-aux-Fleurs. Toutes les constructions riveraines sont alignées. — Conduite d’eau.


Fleurs en la Cité (Marché-aux-).

Situé entre le quai Desaix et la rue de la Pelleterie. — 9e arrondissement, quartier de la Cité.

« Au palais impérial des Tuileries, le 21 janvier 1808. — Napoléon, etc… Nous avons décrété et décrétons ce qui suit : — Article 1er. L’arrêté du gouvernement du 29 vendémiaire an XII, portant que le terrain vague bordant le nouveau quai Desaix sera vendu, à la charge d’y élever des constructions, est rapporté. — Art. 2e. Le terrain est cédé et abandonné à la ville de Paris, pour y transférer le marché aux fleurs et arbustes qui se tient maintenant sur le quai de la Mégisserie, à la charge par elle d’indemniser, s’il y a lieu et à dire d’experts, les sieurs Phalary et Balzac des portions du d. terrain dont ils se prétendent propriétaires, et en outre d’exécuter à ses frais toutes les dispositions nécessaires pour l’établissement du marché, lequel sera tenu à ciel découvert. — Art. 3e. L’ensemble du terrain énoncé aux articles précédents, se trouvera divisé en deux parties perpendiculairement au quai Desaix par la nouvelle rue projetée et déjà commencée à l’extrémité de l’ancien théâtre de la Cité, et devant déboucher au Marché-Neuf. Le Marché-aux-Fleurs sera circonscrit par des bornes isolées qui le sépareront tant du d.