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SUR LTS ÈmANJVTTONS ^ÉLASTIQUES. J^ putrides 8c fur le fcorbut de mer. Ces maladies ^ d'après la théorie de M. Macbride far la putré- fadion, n'ont d'autre caufe que la privation d'un^ certaine quantité d'air fixe néceflaire à l'état de falubrité: aulTî obferve-t-il que le régime le plus contraire dans ces fortes de maladies , eft Tufage des matières animales qui , fuivant M. Macbride,. donnent beaucoup moins d'air fixe que les végé^ taies par la fermentation : la méthode curative , au contraire , confifte dans le régime végétal 6c dans l'ufage de toutes les fubftances propres à fournir de l'air fixe en abondance. C'efl: fur ces principes que M. Macbride confeille l'ufage de la dréche pour le fcorbut de mer : cette fubftan- ce , qui n'efl autre chofe que l'orge germé & broyé , fournit une décoction très-propre à la fermentation , & qui donne plus d'air fixe qu'au- cune autre fubftance végétale. Il prefcrit , dans les mêmes vues , l'eau fucrée , & quelques autres boiflbns analogues.

Quant à l'effet antiputride & antifeptique, que l'on ne peut méconnoître dans les acides , M. Macbride prétend qu'on ne doit l'attribuer qu'à la propriété qu'ils ont éminemment de s'unir aux. parties alkalines des matières qui entrent en putréfa6lion,& de les neutraliferj mais ce remède

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