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SUR LES ÉMANATIONS ELASTIQUES. ^t

effervefcendê ; en un mot , d'y introduire de l'air fixe de telle façon que ce foit.

M. Macbride applique ces différentes connoif-* fances à l'explication des phénomènes de la di- geflion : il fait voir que tous les mélanges que nous avons coutume d'employer dans nos ali*- mens , font fufceptibles de fermenter en peu de temps ; que les fubftances animales , mêlées avec les végétales , ont même plus d'aptitude à la fer- mentation , que n'avoient féparément chacune de ces fublfances , & que dans tous les mélanges alimentaires fur lefquels il a fait une fuite d'ex- périences très-nombreufes , il fe dégage toujours une quantité confidérable d'air fixe. Ce dégage- ment , fuivant M. Macbride, doit avoir lieu de la même manière dans l'eftomac des animaux ; mais que devient cet air fixe ? il penfe ou qu'il eft abforbé & combiné dans le chile , & qu'il paffe , dans cet état, dans la circulation du fang; ou bien qu'il eft abforbé dans le canal inteftinal par des vaiffeaux particuliers, deftinés à ce genre de fecrétion ; cet air , dans les deux cas , s'é- chappe en fuite , foit par la tranfpiration , foit pat les urines. Cette théorie conduit M. Macbride à une faite d'expériences très^nombreufe fur la quantité plus ou moins grande d'air fixe contenu

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