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SUR LES Émanations élastiques, ^f tiQit sûr d'exciter par ce moyen une effervefcen^ ce , & par conféquent de dégager une grande quantité d'air ; or cet air étant dans un état dé diviiion abfolue , il étoit nécefTairenient dans les circonftances les plus favorables à la diflolu- tion.

M. Venel s'eft encore confirmé dans cette opi- tîion par le raifonnement qui fuit. Une eifer- Vefcence , félon lui , n'efl: autre chofe qu'une Vraie précipitation d'air ; deux corps , eri s'unif- fant enfemble, n'excitent une effervefcence que parce qu'ils ont plus de rapports entr'eux , que l'un des deux , ou les deux enfemble n'en ont avec l'air auquel ils étoient unis ; mais on fçaiû que dans un grand nombre de précipitations chymiques , fi l'opération fe fait à grande eau ^ & que le précipité foit foluble dans l'eau j il fe redifîbut à mefure qu'il eft précipité ; la même chofe devoit arriver à l'air dans des circonftances femblables.

D'après toutes ces réflexions , M. Venel a irl- troduit dans une pinte d'eau deux gros de fel de foude , & autant d'acide marin. ( Il s'étoic aiïuré préalablement de deux chofes : i"". que cette proportion étoit précifément celle nécef- faire pour la parfaite faturation 3 2°. que c'étoit

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