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54- PRéciS HISTORIQUE

îiaire , que M. Vend a reconnue néanmoins con- tenir un peu de fel marin,

M. Venel a cru devoir poufTer encore plus loin Tes recherches , de après avoir prouvé que c'écoit à l'air que l'eau de Seitz devoir Tes pro- priétés , il a eflayé de combiner de l'air avec de l'eau, de refaire une eau acrée, femblable à celle de SeItz ; & voici à-peu-près les réflexions qui l'ont guidé dans fes expériences.

L'air, a-c-il dit , efl: foluble dans l'eau Cl); l'exemple des vins moufleux , celui même de l'eau de Sekz efl: démonftratif ; mais il faut en même temps confidérer ce fluide comme ayant plus de rapports avec lui-même , qu'avec le dif- iolvant qu'on emploie ; d'où il fuit que ce dif- folvant n'aura jamais alTez de force pour rompre par lui-même l'aggrégation de l'air, & qu'une des conditions préalables à la dilTolution eft la rupture même de cette aggrcgation.

Aucun moyen n'a paru à M. Venel plus pro- pre à remplir cet objet que de compofer les fels dans l'eau même qui devoit les diflbudre ; il

. ( I ) M, Venel a toujours fuppofé que le fluide élaf- lîque> contenu dans les eaux minérales , étoit le même que l'air de l'atmorphcre ; on verra dans la luite ce que l'on doit penfer de cette opinion.

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