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SUR LES Émanations élastiques. 25* aîr efl: réellement fixé & abforbé pendant U combuflion , & fon Ouvrage femble laiiTer quel-^ que incertitude à cet égard.

Quoi qu'il en foit , M. Haies termine fon fixié- me Chapitre de la Statique des Végétaux , en concluant que l'air de l'atmofphère, le même que celui que nous refpirons , entre dans la compofi- tion de la plus grande partie des corps , qu'il y exifte fous forme folide , dépouillé de fon élaf- ticité, & de la plupart des propriétés que nous lui connolfTons ; que cet air eft, en quelque façon, le lien univerfel de la nature , qu'il efl: le ciraenî: des corps , que c'efl: à lui qu'efl: due la grande dureté de quelques-uns , une grande partie de la pefanteur des autres ; que cette fubfl:ance efl: compofée de parties fi durables , que la violence du feu n'efl: point capable de les altérer , & que inême , après avoir exifté pendant des (iéclesfous forme folide &: concrète , & avoir pafle par des épreuves de toute efpèce , elle peut , dans cer- taines circonfl:ances , reprendre toute fon élafli- cité, & redevenir un fluide élaftique& rare , tout femblable à celui de notre atmofphère. Aufli M, Haies finit-il par comparer l'air à un véritable Prothée, qui, tantôt fixe , tantôt volatil , doit çrre compté au nombre des principes cliymi-

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